Domaines Thématiques et Membres du Comité

Sélectionnez le thème le plus pertinent pour votre proposition dans la liste ci-dessous et saisissez-le dans l'espace prévu à cet effet dans le système de soumission. Votre proposition ne peut être soumise qu'à un seul thème. Les noms des membres du comité ne sont donnés qu’à titre indicatif. Adressez votre correspondance UNIQUEMENT au Secrétariat de la LASA.

NOUVEAUX DOMAINES THÉMATIQUES POUR LASA2026

CAF / Constitutional Aspirations and Frustrations

Roberto Gargarella, CONICET
Catalina Pérez Correa, Centro de Investigación y Docencia Económicas (CIDE)
Verónica Undurraga, Universidad Adolfo Ibáñez

L'idée que les républiques pourraient être fondées sur des règles de base inscrites dans des documents constitutionnels qui donneraient forme à la souveraineté populaire figure parmi les héritages les plus importants des révolutions de l’Atlantique. La Constitution libérale de Cadix a déclenché les luttes anticoloniales en Amérique latine. Bien que les changements constitutionnels puissent créer des opportunités de participation populaire et d'engagement citoyen - comme l’ont montré, à différents moments, l’inclusion des peuples autochtones, des populations d’origine africaine et des femmes, parfois seulement temporairement émancipés- ils peuvent également corrompre les institutions publiques lorsqu'ils sont utilisés pour promouvoir un programme gouvernemental, transformer un avantage partisan conjoncturel en avantage structurel, ou concentrer de façon excessive le pouvoir exécutif. La souveraineté populaire ayant supplanté l'autorité scripturale, les constitutions sont devenues des véhicules d'aspiration pour des « nations imaginées ». Les constitutions déterminent également l'autorité et les compétences du pouvoir, des bureaux et des organismes du gouvernement. Ce que Roberto Gargarella appelle la « salle des machines » de la constitution délimite le pouvoir de l'État et génère la capacité de fournir des biens publics tels que la représentation populaire.

Au cours des dernières décennies, les projets de réforme constitutionnelle ont été utilisés tant pour surmonter des crises prolongées que pour consolider des projets hégémoniques. Dans certains cas, des réformes constitutionnelles ayant des conséquences profondes sur le pouvoir judiciaire ont été entreprises en mobilisant le pouvoir du Congrès en marge de la Constitution. Dans d'autres contextes, la défense des pouvoirs constitués a bloqué toute tentative de réforme. Nous invitons les auteurs à présenter des propositions qui s’interrogent sur les questions suivantes :

  • Comment les réformes constitutionnelles peuvent-elles rééquilibrer les caractéristiques républicaines, démocratiques et libérales des systèmes politiques ?
  • Que nous apprend l'histoire des constitutions rédigées dans la région au cours des deux derniers siècles sur les défis contemporains ?
  • Comment, dans l'esprit de Simón Rodríguez, pouvons-nous exploiter les innovations des médias sociaux pour créer des liens civiques de solidarité et une citoyenneté égalitaire ?

DEV / Democracias Violentas

Juan Albarracín, University ofIllinois-Chicago
Agustín Goenaga, Lund University 
Alejandra Luneke, Instituto Milenio Investigación en Violencia y Democracia

Nous avons généralement tendance à associer l'idéal républicain et la démocratie à la capacité de résoudre pacifiquement les conflits sociaux. L'idéal démocratique, en particulier dans les sociétés fortement inégalitaires, est également associé à l'attente d'une « égalisation » progressive des opportunités et des droits des citoyens. Cela devrait contribuer à renforcer les processus démocratiques et à implanter plus profondément l'idéal républicain dans la société. Cependant, près d'un demi-siècle après les transitions démocratiques en Amérique latine, nos sociétés sont en proie à des phénomènes massifs de violence structurelle, politique et criminelle. Le Mexique en est peut-être l’exemple le plus illustratif : Suite à une démocratisation tardive en 2000, le pays a connu une escalade de violence sans précédent, avec plus de 100 000 personnes officiellement reconnues par l'État comme disparues (dont des jeunes, des femmes, des journalistes et des indigènes). Selon les normes de la science politique, l'Amérique latine a connu la période la plus démocratique de son histoire au cours des dernières décennies. Cependant, elle reste la région la plus inégalitaire du monde, et ses démocraties affichent proportionnellement les taux les plus élevés d'assassinats de candidats politiques, de militants écologistes et de journalistes d'investigation. En résumé, si nos démocraties se sont révélées durables, elles sont aussi profondément violentes. Ce domaine thématique vise à examiner les mécanismes qui reproduisent le fonctionnement des démocraties violentes, ainsi que les multiples implications sociales, politiques, économiques et normatives de l'interaction entre des régimes électoraux dont le fonctionnement est ancré dans des niveaux élevés de violence structurelle, de violence politique et de violence criminelle.

ROP / Republics Under Oligarchic and Popular Pressures

Alberto Vergara, Universidad del Pacífico 
Federico M. Rossi, Universidad Nacional de Educación a Distancia-Spain
Jan Boesten, Freie Universität Berlin

Une république ne peut perdurer sans de bons citoyens et des sociétés égalitaires. Comme l’affirme Alberto Vergara dans Repúblicas Defraudadas, les républiques latino-américaines « sont peu républicaines », dans la mesure ou les citoyens sont victimes de discrimination, de ségrégation territoriale et ont un accès limité aux biens publics. Nombre de ces « maux » découlent de la faible capacité de l'État et de l'extrême inégalité sociale. Parmi les « biens » égalitaires qu'un État à forte capacité peut garantir figure la représentation. La démocratie représentative repose sur la combinaison d’une démocratie et d'un État de droit rationnel. Si l’on dissocie l'État et le régime (voir tableau ci-dessous), on peut identifier les trois alternatives à la démocratie représentative. L'état d'exception survient lorsque la démocratie est suspendue au sein d’un État légal-rationnel. Dans les États patrimoniaux, la crise de la représentation - typiquement causée par le manque de partis programmatiques, la faiblesse des législatures et l'absence de l'État de droit – donne lieu à des oligarchies concurrentielles, marquées par une alternance entre formes de gouvernement oligarchiques et mobilisations populistes. L'érosion des dimensions étatique et démocratique peut faire surgir la possibilité du fascisme.

Nous invitons à une réflexion sur la façon dont la promesse républicaine peut être accomplie, à travers des changements transformateurs qui renforcent à la fois les institutions démocratiques et la construction d'États de droit.
Nous posons donc les questions suivantes :

  • Le républicanisme populaire peut-il restaurer la sphère publique et renforcer l'engagement pour le bien commun, sans affaiblir les garanties liées aux droits de la citoyenneté ?
  • Quelles nouvelles synthèses des traditions démocratiques, républicaines et libérales pourraient revitaliser la qualité de la démocratie ?
  • Quelles habitudes et quelles pratiques permettent de cultiver le caractère et le jugement requis pour une citoyenneté démocratique ?
  • Comment résister aux tendances fascistes ?
  • En quoi la concentration des richesses matérielles et la montée en puissance de milliardaires politiquement influents, notamment dans le secteur de la haute technologie, ont-elles contribué à l'oligarchie ?
  • Comment les tensions entre la mobilisation populaire et le pouvoir oligarchique peuvent-elles contribuer à l'expansion ou à la régression des régimes de citoyenneté ? 

RLC / Revolutionary Legacies: Culture and Social Protest in the Digital Age

Roosbelinda Cárdenas, New York University
Pavel Andrade, Texas Tech University
Ana Sabau, University of Michigan

En tant que moyen de s'emparer du pouvoir de l'État, les révolutions semblent être dans une impasse. Nombreux sont ceux qui considèrent que l'ère néolibérale actuelle, marquée par le consumérisme et le flux flexible de la communication numérique, n'est pas révolutionnaire. Pourtant, l'héritage des révolutions du XXe siècle transcende leur lien avec l'institutionnalité de l'État. En tant que processus populaires de lutte sociale contre le développement inégal du capitalisme mondial, les révolutions d'Amérique latine et des Caraïbes restent une référence pour les imaginaires contemporains du Sud global.

Chargés d'un potentiel émancipateur, les révolutionnaires ont défendu les droits fonciers communaux et l'autonomie, déclenchant la défiance et exposant les lacunes du développement capitaliste. Les révolutions ont permis de créer des formes vernaculaires de marxisme, mais aussi de réformisme libéral, de républicanisme populaire, d'anticolonialisme et de tiers-mondisme. Elles ont contribué à l'effondrement de la division entre culture d'élite et culture populaire, et ont révolutionné la culture elle-même, créant les conditions d'une réflexion critique sur l'art et la politique dans la société. Les médias modernes ont non seulement contribué à l'institutionnalisation des États révolutionnaires, mais aussi à la démocratisation de l'opinion publique.

Les mouvements de protestation contemporains offrent une perspective différente pour évaluer notre paysage socioculturel et politique. Les luttes pour la race, l'ethnicité, le genre, l'environnement et les droits de l'homme visent le buen vivir (vivre bien) plutôt que le socialisme, « changer le monde sans prendre le pouvoir », selon les termes de John Holloway, plutôt qu'à s'emparer du pouvoir pour changer le monde. Les subjectivités qui modulent ces mouvements à l'ère numérique résistent et affrontent la gouvernabilité néolibérale sans espérer la transcender.

Ce domaine explore la portée et l'étendue de ces mouvements en relation avec leur importance globale et leur alignement sur des phénomènes similaires, tels que Occupy Wall Street et Black Lives Matter. Il met l'accent sur la culture et l'art. Il cherche à savoir si ces mouvements peuvent mobiliser et créer des liens durables de solidarité à l'ère des géographies diasporiques et virtuelles, et faire progresser de nouvelles conceptions de la souveraineté populaire, de l'objectif révolutionnaire et de l'organisation communautaire.

PERMANENT PROGRAM TRACKS

AFR / Indigenous Peoples and Afro-descendants: Epistemologies and Knowledge

Héctor Nahuelpan, Universidad de los Lagos
Joanna Boampong, University of Ghana
John Thomas III, College of Charleston

AGR / Agrarian and Food Studies

Maria del Pilar Zazueta, The University of Texas at Austin
María Marcela Crovetto, Universidad de Buenos Aires/CONICET 

ALD / Archives, Libraries and Digital Scholarship

Nicolás Suárez, CONICET/Universidad de Buenos Aires
Melissa Jerome, University of Florida
Victoria Zurita, Stanford University

ART / Art, Music and Performance Studies

Enzo Vasquez Toral, The University of Texas at Austin
Laura G. Gutiérrez, The University of Texas at Austin
Cristián Opazo, Pontificia Universidad Católica de Chile

BIO / Biopolitics and Biopower

Graham Denyer Willis, University of Cambridge
Karin Alejandra Rosemblatt, University of Maryland-College Park
Ana Carolina Vimieiro Gomes, Universidade Federal de Minas Gerais

CHI / Childhood and Youth Studies

Patricia Ames, Pontificia Universidad Católica del Perú
Valeria Llobet, Laboratorio de Investigación en Ciencias Humanas, CONICET/UNSAM

CIV / Civil Societies and Social Movements

Françoise Montambeault, Université de Montréal
Sofia Donoso, Universidad de Chile
Adrian Gurza Lavalle, Universidade de São Paulo

CUL / Culture, Power and Political Subjectivities

Jon Beasley-Murray, University of British Columbia
Ryan Long, University of Maryland-College Park
Susan Antebi, University of Toronto
Ericka Cervantes, Universidad Michoacana de San Nicolás de Hidalgo

DEM / Democratization and Political Process

Eduardo Dargent, Pontificia Universidad Católica del Perú
Benjamin Goldfrank, Seton Hall University
Rodrigo Barrenechea, Universidad del Pacífico

ECO / Economics and Political Economy

Francisco Urdinez, Pontificia Universidad Católica de Chile
Moises Arce, Tulane University
Laura Macdonald, Carleton university

EDU / Education

Mariana Eguren, Instituto de Estudios Peruanos (IEP)
Sebastián Fuentes, FLACSO/CONICET - UNTREF

ENV / Environment, Nature and Climate Change

Astrid Ulloa, Universidad Nacional de Colombia
Heidi Jane Smith, Universidad Iberoamericana/George Mason University
Maritza Paredes, Pontificia Universidad Católica del Perú

FIL / Film Studies

María Helena Rueda, Smith College
Juan Poblete, University of California-Santa Cruz 
Cynthia Vich, Fordham University

GEN / Feminism and Gender Studies 

Lidia Possas, Universidade Estadual Paulista 
Erika Busse, Macalester College
Beatriz Padilla, University of South Florida

HEA / Health and Wellbeing

Courtenay Sprague, University of Massachusetts-Boston
Steven Palmer, University of Windsor
Teresa Huhle, University of Cologne

HIS / History and Archaeology

Laura Cucchi, Freie Universität Berlin
Nancy P. Appelbaum, Binghamton University/State University of New York

HUM / Human Rights and Memory

Santiago Garaño, Universidad de Buenos Aires/CONICET/Universidad Nacional de Lanús
Eugenia Allier, Universidad Nacional Autónoma de México
Francesca Lessa, University College London

IND / Indigenous Languages and Literature

Kelly S. McDonough, The University of Texas at Austin
Gloria E. Chacón,  University of California-San Diego

INT / International Relations/Global Studies

Cynthia Sanborn, Universidad del Pacífico
Carol Wise,  University of Southern California

LAB / Labor Studies

Callan Hummel, University of British Columbia
Santiago Anria, Cornell University

LAN / Language and Linguistics

Sandra Milena Osorio Monsalve, Universidad del Quindío
Maria del Mar Bassa Vanrell, Universidade de Lisboa

LAT / Latinx Studies

Maria I. Puerta Riera, Valencia College
Pablo Biderbost, University of Salamanca 
Eduardo Munoz Suarez, University of Kansas

LAW / Law and Justice

Pablo Policzer, University of Calgary 
Hugo Rojas, Universidad Alberto Hurtado/Instituto Milenio para la Investigación en Violencia y Democracia
Lisa Hilbink, University of Minnesota-Twin Cities

LCC / Literature Studies: Colonial/19th Century

Vanesa Miseres, University of Notre Dame
Marcel Velázquez, Universidad Nacional Mayor de San Marcos

LCE / Literature Studies: 20th/21st Centuries

Nicolas Campisi, Georgetown University
Regina Pieck, Stanford University

LCU / Literature and Culture

Yanna Celina Hadatty Mora, Universidad Nacional Autónoma de México
Roberto Cruz Arzabal, Universidad Veracruzana
Monica Simal, Providence College
Mayra Bottaro, Universidad Nacional de Tres de Febrero

MED / Mass Media and Popular Culture

Celia del Palacio, Universidad de Guadalajara
Giuliana Cassano, Pontificia Universidad Católica del Perú
Rossana Reguillo, Instituto Tecnológico y de Estudios Superiores de Occidente
James A. Dettleff, Pontificia Universidad Católica del Perú

MIG / Migration and Refugees

Carolina Stefoni, Universidad de Tarapacá
Luciana Gandini, Instituto de Investigaciones Jurídicas y SUDIMER, UNAM

OTR / Otros saberes and Alternative Methods

Diana Marcela Gómez Correal, Independent Scholar
Sabrina Melenotte, IRD/CIESAS
Alberto Diaz-Cayeros, Stanford University

POL / Political Institutions

Benedicte Bull,  University of Oslo
Carolina Curvale, FLACSO-Ecuador
Agnes Cornell, University of Gothenburg

PUB / Public and Social Policies

Merike Blofield, Universität Hamburg
Jennifer E. Pribble, University of Richmond
Raul Pacheco-Vega, FLACSO-México

RAC / Race and Ethnicities

Maria Beldi Alcântara, Universidade de São Paulo
Mariela Noles Cotito, Universidad del Pacífico
Jorge Sánchez Cruz, University of California-San Diego

REL / Religion, Politics and Society

Valentina Pereira Arena, Universidad Católica del Uruguay
David Lehmann, University of Cambridge
J. Michelle Molina, Northwestern University

SLS / Sexualities and LGBTI Studies

Alexandra Gonzenbach Perkins, Texas State University 
Jordi Díez, University of Guelph
Carolina Castellanos Gonella, Dickinson College

URB / Urban Studies

María José Álvarez Rivadulla, Universidad de los Andes
Maria Luisa Mendez Layera, Pontificia Universidad Católica de Chile

VIO / Security and Violence

Verónica Zubillaga, Universidad Simón Bolívar
Angélica Durán-Martínez, University of Massachusetts-Lowell 
Inés Fynn, Universidad Católica del Uruguay